L’inspiration de Marrakech ~ Sarah Farina

Bien organisé et visionnaire, le congrès du Réseau francophone de l’évaluation (RFE) à Marrakech a été une source d’inspiration pour moi, qui copréside cette année le congrès de la Société canadienne d’évaluation. J’ai eu la chance de discuter avec Jamal Ramdane, président de l’Association marocaine de l’évaluation, l’organisation qui accueillait l’événement; Jean-Marie Loncle, chargé de développement au RFE; et Mouna el Ghormli, coordonnatrice de programmes à l’Association marocaine de l’évaluation. Ces personnes m’ont aimablement fait profiter de leurs conseils sur l’organisation d’un congrès réussi. 

Les congressistes venus de plus de vingt pays représentaient un éventail de secteurs à la fois diversifié et distinct de ce que j’ai pu voir à la SCÉ. Leurs champs de spécialisation dans les institutions gouvernementales, les Parlements et les institutions supérieures de contrôle forment un intéressant amalgame. Des communicateurs de haut niveau de l’administration publique ont parlé de leur façon d’institutionnaliser l’évaluation. Ce n’étaient pas des évaluateurs observateurs de l’extérieur, mais bien des institutions qui conceptualisaient l’évaluation en tant que fonction fondamentale. Notre discussion m’a amenée à réfléchir à certains aspects de l’utilisation des évaluations, ainsi qu’au thème de notre congrès. Au bout du compte, les conversations qui portent sur l’innovation, l’action et la réflexion en évaluation sont motivées non seulement par notre désir intrinsèque d’innover et d’améliorer les choses par l’évaluation, mais aussi par le fait que nous sommes appelés à répondre à des besoins sociétaux, un thème sous-jacent des débats au congrès du RFE.

Les organisateurs du congrès ont réservé une place de choix au renforcement du rôle des organisations volontaires d’évaluateurs professionnels (OVEP), ce qui nous a donné l’idée d’inviter les organismes bénévoles du Canada, nos sections locales et les administrateurs de la SCÉ à se réunir au cours du Congrès 2017 de la SCÉ pour se familiariser avec les travaux réalisés par chacun de nous, pour nouer des relations et pour ouvrir des perspectives de collaboration.

Le congrès du RFE a également mis l’accent sur le soutien aux nouveaux évaluateurs. Ce volet m’a rappelé que le Réseau francophone des évaluateurs émergents (RF-Ee), mis sur pied officiellement au Congrès de Montréal de la SCÉ, continue de jouer un rôle moteur dans le soutien aux évaluateurs émergents. Dans notre section Colombie-Britannique/Yukon, Michelle Naimi a été à l’avant-plan du soutien local aux étudiants et aux évaluateurs émergents; elle est maintenant secondée par Carolyn Camman, une bénévole du congrès qui siège depuis peu au conseil d’administration de la Section.

Sous la direction de Michelle, la Section a organisé plusieurs activités pour les étudiants, notamment des rencontres, des présentations, des bourses d’études et des programmes de mentorat. Cet esprit animera aussi le Congrès 2017 de la SCÉ, prolongeant les travaux menés par la SCÉ d’autres groupes internationaux, en vue de valoriser le rôle des étudiants et des évaluateurs émergents dans l’avenir de notre profession.

Par ailleurs, le congrès du RFE a soutenu le dialogue sur les innovations en méthodologie d’évaluation et sur les grandes questions d’importance internationale, dont les droits de la personne et les objectifs de développement durable (ODD). Nous savons que les présentateurs soumettront leurs innovations, leur action et leur réflexion comme base des discussions à Vancouver, et nous allons intégrer de nouvelles activités de tissage de relations pour favoriser les conversations animées.

Enfin, c’est avec fierté que j’ai constaté le haut niveau d’intérêt que suscite le titre d’ÉA à l’échelle internationale. La SCÉ est largement reconnue comme un chef de file dans la professionnalisation de l’évaluation. Je suis reconnaissante d’avoir pu profiter de toutes ces discussions et idées stimulantes au congrès du RFE. Je suis plus que jamais motivée à prolonger et amplifier cette inspiration et à contribuer à cette impulsion qui anime notre domaine, au Congrès 2017 de la SCÉ.

Les communications du congrès sont accessibles à l’adresse http://www.portail-rfe.org/ressources-du-fife2.

Sarah Farina se spécialise dans la planification, l’évaluation et la gouvernance au sein de Broadleaf Consulting. Elle assure la présidence de la Section Colombie-Britannique/Yukon de la Société canadienne d’évaluation et la coprésidence du Congrès 2017 de la SCÉ à Vancouver.